Si le GEM propose, comme dans différents lieux thérapeutiques, des activités diverses, l’objectif n’est pas le même : là où le secteur du soin est identifié comme destiné à travailler sur la pathologie et ses expressions, le GEM est un espace de rencontre, de liberté et de contact, où la personne est un citoyen, non un patient. De plus, le GEM ne se substitue pas à la psychiatrie ou aux autres lieux de prise en charge, il ne peut prendre la place d’une démarche thérapeutique, mais il vient la compléter. Les salariés ne sont pas des soignants mais des animateurs et il n’y a pas de prise en charge individuelle mais des projets collectifs agissant sur l’individu.
Les adhérent-es sont au coeur du dispositif et l’association s’est organisée autour d’un bureau où chaque poste à responsabilité est doublé. Ces binômes sont composés d’adhérents présents au quotidien et de personnes extérieures, professionnels en activités ou retraités de l’hôpital du Vinatier ou d’habitants du conseil de quartier des Brosses, permettant de soutenir, de faciliter les échanges, le partages d’expériences et de compétences.
L’équipe d’animation accompagne une organisation collaborative, à tous les niveaux de décision et de participation, visant l’autonomie et la responsabilisation de ses membres. Les animateurs sont là aussi pour soutenir un cadre où chacun-e peut se sentir respecté.
Il est à noter que la quasi-totalité des initiations est assurée par les adhérents et couvre de nombreux champs. Ainsi, au fil de la semaine, chacun peut s’essayer à multiples initiations. Cet adhérent meneur de l’activité nommé initiateur au sein du GEM, se met à compter pour autrui, il est attendu, indispensable à la bonne marche de l’activité. Cette posture n’est pas la plus courante pour les adhérents, usagers de la psychiatrie qui sont, la majeure partie du temps, dans une attitude d’attente et de passivité.
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